Le vissage en cosmétique

Le VISSAGE, sa définition 1ère dans le Larousse est : « action de visser »,

C’est exactement la technique liée à cette action qui nous intéresse.

Le vissage garantit une étanchéité tout en gardant la possibilité d’une ouverture à la main.

Pour commencer, un système à visser est composé d’un taraudage (écrou, bouchon) et d’un filetage (vis, goulot)

Petite info, le filet c’est cette forme hélicoïdale qui part du haut vers le bas, parfois de forme différente, trapézoïdale, conique… et il peut y avoir 1 ou plusieurs filets.

On peut visser plusieurs choses : des bouchons, des pompes à bec (pousse-pousse pour les mains, çà, çà parle à tout le monde !), différentes formes ergonomiques suivant l’utilisation et le produit (liquide, crémeux…).

Dans plusieurs secteurs, les bouchons sont devenus des objets de déco, harmonieusement stylisés par rapport aux bouteilles et/ou flacons, par exemple en cosmétique, parfumerie.

Revenons à la technique. Pourquoi utilise-t-on des machines (visseuses) ?

Déjà, parce qu’une production avec quelques milliers de bouchons à visser à la main, c’est fatiguant ! Plus sérieusement, le vissage automatique ou semi-automatique permet de garantir le même effort, la même force ou le même nombre de tours sur toute une série. Ainsi, cela permet à tout le monde de pouvoir l’ouvrir à la main aisément.

Plus en profondeur, une visseuse (en ligne, rotative, 1 ou plusieurs postes) à besoin de tête de vissage, elle peut être constituée de plusieurs façons :

1 seul bloc avec une matière plus tendre en intérieur pour épouser la forme du bouchon. Très utile pour un vissage de bouchon préalablement posé ou pré-vissé à la main par un/une opérateur (trice) de ligne. Ou la prise sur un distributeur avec une pose à la volée sur une machine en mouvement continu (par exemple rotative)

3 mors, c’est 3 doigts de forme complexe qui attrape le bouchon et le visse. Toute la complexité de ce système est dans le mouvement. Il faut maintenir le bouchon, donc fermer les mors, souvent de façon pneumatique, ce qui implique un système de joint tournant pour permettre la rotation pour visser. Bien sûr, il y a également la montée/descente

Les matériaux les plus utilisés pour les têtes de vissage sont généralement l’aluminium pour le corps. Il permet la liaison entre l’actionneur (moteur brushless) et  un matériau tendre (type Parabond / silicone/polyuréthane) pour attraper, maintenir et visser le bouchon. Il y a maintenant de plus en plus de corps en plastique (ABS, PLA, etc…) dû à la banalisation des imprimantes 3D, qui diminue le coût de fabrication car pas d’usinage.

Il y a des exceptions aux têtes de vissage. Par exemple, pour les bouchons à pompe avec un « bec », on utilise des molettes avec des bandes (courroies). La bouteille avance grâce à son convoyeur et passe entre une paire de « bande » à hauteur du bouchon. Bien entendu, on ne choisit pas l’orientation du « bec » une fois vissé.

Attention suivant le type de bouchon et la tête de vissage, s’il y a accumulation sur la ligne, un séparateur de flacon doit être installé en amont de la visseuse. Il peut se décliner de plusieurs façons : séparateur à chaîne, flip flop etc…

Quelques éléments de réglage qui peuvent entrer en compte dans le vissage automatisé :

–          Le couple en Newton-mètre N.m

–          La force en Newton N

–          L’angle en degré °

–          La rotation en nombre de tours Nbre/trs

–          Sens horaire / antihoraire

–          Le pré-vissage pour bien amorcer le ou les filets

Des systèmes sont similaires au vissage pour garantir l’étanchéité et bien d’autres paramètres comme le sertissage (pompe pour flacon verre parfum).

« Maîtriser le vissage, c’est garantir une logistique et un transport serein de vos produits »

Estelle Baudoin

MATCO FRANCE